Elections régionales 2010 - article de l'Est Eclair et Libération du 13/01/2010

Publié le par Site du Mouvement Démocrate de l'Aube

DOSSIER / Ils se voient tous président de la Champagne-Ardenne
Le nom du nouveau président de la Région Champagne-Ardenne sera connu au soir du 21 mars prochain

Tous candidats et têtes de liste, ils nous confient leurs espoirs et leurs objectifs pour 2010 et les prochaines élections régionales des 14 et 21 mars

 

Dans deux mois, le 14 mars, les électeurs seront invités à se rendre aux urnes afin de procéder à l'élection de leurs conseillers régionaux. S'agissant de la Région Champagne-Ardenne, l'enjeu est de trouver une nouvelle équipe capable de succéder à celle actuellement menée par Jean-Paul Bachy. Lequel président est candidat à sa propre succession.
Cette élection est éminemment politique. Chaque tendance politique, de l'extrême gauche à l'extrême droite, sera représentée. D'un côté avec une liste qui devrait réunir le Parti de gauche et le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) ; de l'autre avec le Front national, qui pronostique un score supérieur à 10 % au premier tour de scrutin, ce qui lui permettrait de se maintenir pour le deuxième tour et de conserver un groupe d'élus dans l'hémicycle de Châlons-en-Champagne.
Voilà encore deux ou trois mois, la Champagne-Ardenne était citée parmi les Régions susceptibles de basculer à droite. Aujourd'hui, les avis semblent partagés et la droite s'attend à une élection difficile.
Pour tenter de changer la donne, la majorité présidentielle, réunissant l'UMP et le Nouveau Centre, mise sur le député ardennais Jean-Luc Warsmann. Bien connu dans son secteur pour avoir déjà battu Jean-Paul Bachy lors des élections législatives, il souffre encore d'un manque de notoriété sur le sud de la région, d'où une campagne qui vient de débuter et qui s'annonce pour le moins active.
À gauche, l'heure est à l'unité, en tout cas partielle, puisque la liste du président sortant réunira principalement les sensibilités socialiste, communiste, radicale de gauche et, vraisemblablement, le Mouvement républicain et citoyen.
Les écologistes ont, pour leur part, choisi de présenter leur propre liste. À gauche avec Europe Écologie et, peut-être, avec une liste alternative constituée de Verts. À droite avec, notamment, l'Alliance écologiste indépendante, qui pourrait faire équipe avec l'Alliance centriste.
Reste le Modem, qui va présenter une liste autonome au premier tour avec des candidats « neufs », puisque les deux actuels conseillers - Jacques Jeanteur et Jacques Douadi - ne sont pas candidats. L'objectif du parti de François Bayrou est d'atteindre 10 % dès le premier tour pour se maintenir au deuxième tour. À défaut, entre 5 et 10 %, un rapprochement avec la liste Bachy pourrait être envisagé. Sauf que le Parti communiste y est opposé.
En attendant le 21 mars, place au 14 et à une campagne qui n'évitera pas, dans un scrutin intermédiaire, le schéma d'un vote de soutien ou de sanction à Sarkozy et à son gouvernement.

 

 

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LES VOEUX DES CANDIDATS

 

 

JEAN-PAUL BACHY

Majorité sortante

Président sortant de la Champagne-Ardenne et à nouveau candidat à sa propre succession, Jean-Paul Bachy se déclare aujourd’hui « un homme libre », dans la mesure où il n’appartient à aucun parti politique. Ex-membre du Parti socialiste, il se dit pour autant fidèle à ses convictions et entend constituer une liste de gauche sous le signe de la pluralité, « dans un esprit positif et constructif et dans une démarche fédératrice ». Pour cette nouvelle année 2010, Jean-Paul Bachy souhaite à la région de poursuivre sa dynamique de développement. « Des changements très tangibles sont intervenus depuis quelques années. C’est une étape significative qu’il faut amplifier en termes d’emploi, de modernisation des infrastructures et de développement de l’enseignement supérieur et de la recherche », explique-t-il en substance. Il entend, par ailleurs, poursuivre le redressement de l’image de la région et faire en sorte que les Champardennais « cessent de cultiver un discours d’échec et soient fiers d’eux-mêmes et de ce qu’ils réalisent ».

 

 

JEAN-LUC WARSMANN

Majorité présidentielle

Il est sans doute le challenger majeur de Jean-Paul Bachy. Jean-Luc Warsmann entame sa campagne à la tête de la liste réunissant les candidats de l’UMP et du Nouveau Centre. Son souhait principal, pour cette nouvelle année, se concentre sur la conjoncture économique de la région. « Il nous faut agir pour que cette conjoncture soit plus favorable, et que l’on s’organise encore mieux au niveau des élus de manière à être plus efficace », déclare-t-il en substance. Très impliqué dans la réforme des collectivités territoriales, il souhaite que la coopération s’accroisse entre les collectivités, avec le renforcement des liens entre deux couples : communes et intercommunalités, Départements et Régions. « Il faut aussi qu’on supprime un certain nombre de doublons, notamment en matière de tourisme, car cela coûte cher aux contribuables », confie-t-il. Il croit beaucoup « aux portes d’entrée unique », que ce soit pour les entreprises ou pour les citoyens, et considère que

l’Aube, « par son économie et sa démographie, est porteuse d’espoir pour la région ».
 

 

BRUNO SUBTIL

Front National

Son objectif pour cette année 2010, et plus précisément pour les élections régionales des 14 et 21 mars, est très clair : « Prendre la Région ». « Cela peut paraître surprenant, pour un mouvement qui a connu une baisse de régime lors de récents scrutins. Mais il semble que nos compatriotes commencent à ouvrir les yeux. Nos électeurs qui avaient voté Sarkozy voient des socialistes comme Besson et Kouchner dans le gouvernement et ils se sentent trompés », explique le candidat du Front national. Ce que constate Bruno Subtil, c’est que l’actuel chef de l’État n’a pas mis fin « à l’immigration/invasion » et que le chômage « va continuer à augmenter ». Dans le même temps, il estime que 150000 clandestins entrent chaque année en France, « alors que seulement 27 000 étrangers ont été expulsés ». Un sondage donnerait le FN à 13 %. Son objectif est, bien entendu, d’être présent lors du 2e tour de scrutin du 21 mars. Avec sa liste « FN et Français d’abord », il vise notamment l’électorat populaire, qui lui avait fait défaut lors des européennes…

 

 

MARIE GRAFTEAUX-PAILLARD

Modem

Elle s’est rendue disponible et entend mettre son temps au service de l’action politique, singulièrement à l’occasion des élections régionales. Marie Grafteaux-Paillard est marquée par l’impact du jeu de domino qui vient de bouleverser l’économie mondiale. Marquée également par le taux d’abstention aux dernières élections européennes et par l’échec du sommet de Copenhague. « Je constate que les Champardennais sont un peu résignés. Je souhaite, pour ma part, qu’ils gardent confiance, qu’ils s’impliquent, qu’ils aillent voter. Il faut aussi qu’ils se rassemblent, face à une sorte de culture de la division qui se développe », confie-t-elle. Son souhait pour 2010, c’est participer à une ambition collective, « quelles que soient les obédiences ». Née dans les Ardennes, domiciliée dans l’Aube après avoir travaillé dans la Marne, aujourd’hui principale du collège Eurêka à Pont-Sainte-Marie, elle présente au premier tour de scrutin une liste autonome siglée Modem, avec pour objectif d’obtenir 10 % et, ainsi, de se maintenir au deuxième tour.

 

 

ERIC LOISELET

Europe Ecologie


Tête de liste « Europe Écologie », ancien adhérent du Parti socialiste en Haute-Marne, Éric Loiselet, 50 ans, appelle de ses vœux « une alternance progressiste ». Après plus d’une année de crise « économique, financière et écologique », il estime que la France en général, et la région en particulier, « a besoin de solutions innovantes et crédibles ». En matière d’écologie, Éric Loiselet estime que la Région est bien placée pour agir et considère tout simplement qu’elle n’en fait pas suffisamment. Malgré les tensions nées à l’occasion de la constitution de sa liste avec des adhérents des Verts, il se fixe un objectif ambitieux : « Faire en sorte que l’écart entre la gauche et nous soit le plus réduit possible ». Avec la perspective, au deuxième tour, d’un rapprochement avec la liste menée par le président sortant Jean-Paul Bachy, « selon les orientations politiques retenues ». En revanche, ce candidat « de gauche et écologiste » indique qu’un rapprochement avec le Modem « n’est pas actuellement à l’ordre du jour ».

 

 

GYSLAIN WYSOCINSKI

Alliance Ecologiste

L’Alliance centriste fera-t-elle liste commune avec l’Alliance écologiste indépendante (AEI)? Les négociations sont en cours et la décision devrait intervenir prochainement. Pour l’heure, Gyslain Wysocinski est tête de liste de l’AEI. Il compte notamment à ses côtés Sébastien Fournillon, retenu comme tête de liste départementale pour l’Aube. Ce candidat écologiste entend se situer au-delà des clivages droite-gauche, contrairement à Europe Écologie, clairement ancré à gauche. « Ces clivages sont une façon de voir du siècle dernier. Je considère, pour ma part, que certaines propositions sont bonnes, à droite comme à gauche », indique-t-il. Et de souhaiter pour le conseil régional « des élus à l’esprit plus ouvert, qui acceptent de travailler ensemble ». Son objectif est d’atteindre entre 5 et 10 % des suffrages le 14 mars et de peser avec un discours atypique. « Notre sentiment est qu’on ne peut pas faire de l’écologie sans les questions économiques, ni en discriminant le monde agricole », note le candidat AEI, qui privilégie « une

économie performante et responsable ».




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Auteur : Jean-François LAVILLE
Article paru le : 13 janvier 2010

http://www.lest-eclair.fr/index.php/cms/13/article/409971/DOSSIER__Ils_se_voient_tous_president_de_la_Champagne_Ardenne

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