Le Figaro - 07.07.07 - Pour Bayrou, l'ouverture est une "mystification"
L'ancien candidat centriste revendique son « indépendance ».
Le chantre de « l'union nationale » goûte peu l'ouverture à la mode Sarkozy. « J'ai défendu une union nationale, a-t-il rappelé, mais je n'ai pas pensé que cela doive se faire en débauchant, en détournant sans discussions. ». « C'est une décomposition pas un rassemblement », a-t-il ajouté.
Parmi les ralliés à Nicolas Sarkozy, le député des Pyrénées-Atlantiques a concentré ses attaques sur ses anciens camarades de l'UDF qui ont rejoint le Nouveau Centre. Il a jugé leur attitude « extrêmement décevante », les accusant d'« abandonner leurs convictions pour aller se réfugier dans la dépendance ».
« J'échappe à cette fascination universelle du monde politique vis-à-vis de Nicolas Sarkozy », s'est félicité l'ancien troisième homme de la présidentielle, qui fait de « l'indépendance » un leitmotiv.
Nominations trop élyséennes
Il a hier usé de l'expression pour décrire sa stratégie. François Bayrou n'exclut pas pour autant que lui ou l'un des membres du MoDem puisse rejoindre la future commission sur la rénovation des institutions. « Ça me semblerait la moindre des choses, si commission il doit y avoir, que l'on demande aux partis », a-t-il déclaré, regrettant cependant que les nominations se fassent exclusivement à l'Élysée sans concertation.
Malgré sa faiblesse à l'Assemblée où il ne compte que quatre députés, le MoDem, fort des 45 000 nouveaux adhérents qui l'ont déjà rejoint depuis la présidentielle, veut peser lors des prochaines échéances électorales, sans attendre 2012. La semaine dernière, François Bayrou a annoncé, devant les militants d'Ile-de-France, que l'objectif était de présenter en 2008 des listes du MoDem dans les 1 000 communes de plus de 10 000 habitants. Hier, il a précisé que des alliances seraient possibles. Lui-même pourrait être candidat à Pau : « Je réfléchis, je n'ai pas pris ma décision. »
source: Le Figaro